Un retour au source (libre)

(Je vais paraître chiante, mais est ce que tu pourrais au moins centrer tes rp ? C'est plus agréable à lire ^^)

Lucian, bien que dominant des Solstices, savait apprécier la beauté de la Lune. Bienveillante, apaisante, elle avait sur l'étalon un effet dévastateur, qui le rendait heureux. Oui, Lucian était heureux de vivre la nuit, même s'il lui était possible de le faire le jour. Marchant lentement au beau milieu de la douce prairie qui avait autrefois accueillis ses rires et ses jeux, le grand noir se laissant emporter dans le tumultes de ses pensées ... jusqu'à ce qu'un voix mauvaise et rocailleuse ne le sorte de sa personne. L'ébène s'arrêta alors, ses iris mordorés cherchant le propriétaire de ces mots.

« Un simple promeneur se trouvant là par hasard mon ami. Je ne faisais que passer. » Ici, personne ne le connaissait. Personne ne savait à quoi il ressemblait, bien que son nom ne soit pas inconnu aux oreilles de tous. Seulement, bien des gens, biens des vampires l'imaginait autrement que comme il était réellement. Et visiblement, ce cheval était un vampire. Certainement un Lunaire. Lucian laissa échapper un sourire, conscient qu'il était peut-être dans une mauvaise passe. Mais il s'en fichait.

(Je justifie puis je met ce code en deux fois avant et après le début/fin de mon message : <*blockquote><*/blockquote> sans l'étoile dans les codes :D)

Un sourire vint illuminer le visage de Lucian, tandis qu'un fin coup de vent soulevait les crinières des deux équidés. Ce étranger, trop nerveux pour être un membre de son clan, était certainement un des prophètes de Crisis. Mais l'ébène s'en fichait, après tout. Penchant la tête sur le côté, le frison laissa le jeune arabe faire sa comédie, tandis que le vent continuait de souffler, toujours aussi doucement et calmement.

« Mon nom et mon clan ne sont pas important. Mais si tu tiens à pouvoir mettre un nom sur mon visage, appelle moi Nasril. » Se contenta de répondre l'étalon, tandis que ses prunelles d'or scrutaient le visage tendu de son interlocuteur. Nasril n'était que le surnom de Lucian, un nom qu'il n'avait pas utilisé depuis belle lurette. Un nouveau sourire s'afficha sur ses lèvres cendrée, tandis qu'il ordonnait silencieusement au vent de cesser.

« Et vous ? Qui êtes-vous ? » Sa voix était toujours aussi douce et calme, telle la caresse d'une brise un matin de printemps.

Il ne tenait pas en place. Intéressant. Emboîtant rapidement le pas au dénommé Blood Death, l'ébène l'observa agir en silence. L'alezan semblait fébrile, comme si quelque chose lui manquait. Et ce qu'il lui manquait, c'était du sang. Blood avait soif. Un nouveau sourire s'afficha sur les lèvres de Lucian, tandis qu'il suivait le Lunaire à la recherche d'un éventuel dîner.

« Enchanté Blood. Si je suis là depuis longtemps ? Techniquement parlant ... oui. » Fit Nasril, avant de laisser son regard voguer au grès des alentour, embrassant la moindre parcelle de ce paysage plongé dans l'obscurité. Le monde de la nuit était magnifique. C'était ce qu'avait toujours pensé le grand noir. Et il continuait de le penser, même s'il pouvait et vivait le jour, afin de surveiller les agissements de la Résistance. Finalement, ce fut le comportement de Blood qui interpella Lucian, qui s'arrêta.

« Vous ne trouverez pas de mortel à cette heure-ci. Si vous avez réellement soif, vous devrez vous contentez d'un carnivore. C'est ceux dont le goût se rapproche le plus des mortels. » L'informa-t-il alors, curieux de savoir qu'elle allait être sa réaction.

Le cœur du grand noir se serra, mais il n'en montra rien, luttant pour garder un visage aussi stoïque que possible. "Projetant" alors ses sens aux alentour pour affirmer ses précédents dires, Lucian se rendit compte qu'il avait raison : La Résistance avait fait son travail et aucun cheval mortel n'était de sortie cette nuit. Un sourire lui échappa.

« Je le répète : vous ne trouverez aucun cheval mortel ici cette nuit. » Réitéra l'ébène, en plongeant ses prunelles mordorées dans celles de Blood, bien décidé à lui faire comprendre qu'il tolérerait aucun meurtre devant ses yeux ce soir. Ayant déjà remarqué les fréquents coup d’œils de l'alezan vers la Lune, Luce décida de le "punir" pour son arrogance : en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, de gros nuages sombres vinrent occulter la présence de l'Astre, le cachant à la vue de tous.

« Si vous avez réellement soif, un couguar se trouve à moins de cent mètre de nous. » Repris Lucian, tout en continuant de fixer son interlocuteur, son visage ne montrant aucun signe de concentration ou même d'utilisation de son pouvoir. Alors que c'était en effet le cas : ce nuages n'étaient que le fruit de son désir. Tout comme la plupart de ces terres, qui avaient toutes subit ses colères de jeunesse.

Lucian ne répondit rien, se contentant de sourire, silencieux. Blood semblait sur le point de lui sauter dessus, cependant, paré à cette éventualité, l'ébène se tenait près à riposter. Loin d'avoir peur du ton qu'employait l'alezan, Nasril était confiant.

« Les mortel ont certaines règles. Et ils sont tenu d'y obéir. Vous devrez vous contenter de ce félin, que cela vous plaise ou non. » La façon dont venait de parler le frison se faisait plus dur que précédemment, comme s'il ne voulait laisser à Death l'espoir de pouvoir chasser un mortel ce soir. Et s'il réussissait, un nouveau cataclysme naîtrait.

« Je ne suis ni heureux ni triste. » Fit le grand noir, tout en relâchant sa prise sur les nuages qui masquaient l'Astre. Pour Lucian, la mort n'était pas quelque chose dont on devait se réjouir, même si ce félin était lui même un meurtrier qui, comme eux deux, tuait pour se nourrir. Repoussant la carcasse de l'animal d'un bref mouvement d'antérieur, l'ébène se remit en marche, invitant silencieusement l'alezan à l'accompagner. « Je le sais car je m'informe. C'est tout. » Répondit finalement Narsil, avant de jeter un bref coup d’œil à son compagnon d'une nuit.

Lui offrant un sourire amical, Luce s'arrêta à nouveau, essayant tant bien que mal de sonder les pensées de Blood. Était-il en train de comploter dans son dos pour savoir qui il était réellement ou se contentait-il de paraître menaçant pour se forger une barrière infranchissable ? L'éventualité était certaine, mais cela ne faisait pas peur au noir. Il en avait vu des pires, après tout. « Et mon pouvoir ne consiste pas à savoir tout avant tout le monde. Malheureusement. » Car voir l'avenir n'était pas dans ses capacité, même si cela aurait pu l'aider.

« Seriez-vous d'accord pour m'accompagner cette nuit ou préférez-vous faire cavalier seul ? » Se décida finalement l'ébène, alors même qu'il se retournait pour fixer Death, curieux de savoir ce qu'il allait lui répondre.

Un bref soupir s'échappa des lèvres de Lucian, tandis qu'il continuait son chemin, allant là où le menait ses sabots. Quel était son pouvoir ? Cette fois, ce ne fut pas un soupir qui s'échappa d'entre les dents de Narsil, mais bel et bien un sourire. Ainsi donc, il voulait savoir quel était son pouvoir ? Il allait être servit. Car, aussi subitement que les précédents nuages étaient apparus avant de disparaître, le vent de leva, soulevant d'abord doucement les crins des deux chevaux. Puis il monta en intensité, tandis que le ciel se couvrait et qu'il commençait à pleuvoir, humidifiant peu à peu la terre les entourant. Mais Lucian ne pipait toujours aucun mot, continuant son chemin dans la boue qui commençait à se former sous ses pieds, imperturbable, ne montrant aucun signe de concentration qu'elle qu'elle soit. Car avec les années, l'étalon avait appris à parfaitement maîtriser son pouvoir, sans que cela ne lui demande quelque effort que ce soit.

« Ce que je fais sur ces terres ? Je me dégourdit les jambes et je fais ma vie, tout comme vous. » Daigna enfin répondre l'ébène, toujours sans regarder son interlocuteur, tandis qu'il pleuvait de plus en plus fort, comme si Dame Nature s'était éveillée et faisait subir son courroux aux deux chevaux ici présent. Mais en réalité, il n'en était rien. « Une place importante ? Êtes-vous certain de vos propos ? » Questionna Narsil, bien décidé à en apprendre, lui aussi, plus sur cet étrange personnage. « Je doute que vous ayez vu juste. Mais vous, à la différence, je dirais qu'en effet, une place importante vous est réservée ici. » Bras-Droit de Crisis, certainement.

Cet alezan ressemblait tellement à son "ami" qu'il était facile pour Luce de deviner que le bai n'avait pas attendu bien longtemps avant d'élire Blood au poste de second. Son second. Et si ce dernier apprenait qui le noir était, la mauvaise passe lui tomberait dessus.

Les réponses de Blood commencèrent à mettre Lucian sur la bonne voie. Ainsi donc, cet étalon au sang chaud était son bras-droit. Souriant calmement, le grand noir se contenta de subir l'attaque quelque peu faible de l'alezan, tout en le fixant droit dans les yeux, ses prunelles brillant d'une intensité anormale. « Et vous pensiez me blesser ainsi ? » Demanda calmement le vieux vampire en lâchant un éclair à quelques centimètre d'eux. Désormais, ils étaient tous deux prévenus : une bataille de pouvoir entre eux était vaine. Reprenant finalement la route tout en occultant le mal de tête qui l'accompagnait désormais, l'ébène se surpris à imaginer la scène entre Blood et Crisis.

« Peut-être vous dira-t-il qui je suis, ou peut-être pas. Mais ne préféreriez vous pas vous faire une opinion de moi par vous même ? » Demanda finalement Narsil, après s'être arrêté et retourné pour faire face à l'auteur de son mal être pour quelques longues minutes, ou même plus.

L'ébène souriait. Pourquoi ? Comment ? Il n'en savait rien. « Ça, mon cher, vous ne l'apprendrez que lorsque qu'il sera temps. Sinon, où résiderait le mystère et l'envie d'en apprendre plus ? » Dit Lucian, tout en continuant de fixer Blood, droit dans les yeux. Après avoir jeté un bref coup d’œil en direction du ciel, l'ébène se rendit compte que la Lune commençait à décliner doucement et que, peu à peu, le soleil commençait à reprendre ses droits. Finalement, ce fut Blood qui repris la marche, laissant là Narsil, dont le regard était encore perdu dans le ciel.

« Soit. C'est donc ici que nos chemins se séparent. » Lâcha le grand noir, immobile. Cette nuit n'avait été que questions et rapport de force. Peut-être que la nuit prochaine serait plus calme et propices aux découvertes ?