J'ai toujours crû qu'un jour, le trône me reviendrait. Ce jour-là est enfin arrivé et je ne peux qu'être heureux.
Dans la pénombre de la nuit, une forme se mouvait au gré de ses envies. Laissant des traces dans le sable encore chaud, ses yeux fixaient l'horizon d'un certain mépris. Dans son coeur, dieu seul sait s'il en a un, régnait encore un sentiment d'amertume. L'Exil que lui avait imposé son peuple avait du mal à cicatriser sur ses plaies encore ouvertes. Les siens l'avaient trahis et s'étaient retournés contre lui, criant d'un seul et unique nom : la Volonté de briser leurs chaînes. La peine et la dictature qu'avait imposé celui-ci les avaient tellement atteints qu'ils s'étaient tous levés. D'un bond, d'un seul, laissant l'ombre gouvernait seulement sa vie. Une vie qu'il avait toujours vécu auprès des siens, où il avait été choyé, aimé et servi. Il n'avait jamais goûté à la dure réalité de la vie et n'avait pas eu d'autres choix que de s'y confronter. Adieux les luxueuses places de fortune et les servantes à ses pieds, prêtes à exaucer le moindre de ses vœux. Durant des années, il avait dû se servir lui-même, se nourrir et se laver lorsqu'il en ressentait le besoin. Il n'avait pas aimé cette solitude forcée, qu'on lui avait imposé par tant de haine et de violence. Aujourd'hui, si vous regardez d'assez près sa peau dorée, vous remarquez certaines traces de ce passé encore douloureux dont il n'ose pas en parler, même aux nuages. Après tout, qui s'occuperait de son ressenti outre que lui-même ? Les autres vivants de ce monde n'étaient ici que pour le servir et exécuter son moindre caprice, pas pour entendre ses jérémiades incessantes qu'il se murmure en secret, seul le soir.
Comme cette nuit-là où il marchait pour la première sur son nouveau territoire. Oui, son, car il venait de prendre la tête d'un populaire clan du vaste monde de Medicis Shadow. Il n'avait eu aucune peine à s'emparer du trône, l'habillant de son nom : Collapsing. Il allait traîner à nouveau les siens à ses pieds, les souillant du peu d'amour propre qu'ils leurs resteraient après leurs soumissions. Son Exil ne lui avait rien appris, même s'il en voulait à la Terre entière pour cette tromperie. Doucement, un sourire orna son visage macabre et singulier. Dans la noirceur de la nuit, on distinguait à peine ses dents blanches qui dépassaient de ses lèvres cendrées. Il avait de multiples plans en tête pour assouvir ses vœux et surtout, pour mettre une nouvelle fois son clan à son service. Le rouquin ne portait qu'un seul être dans son coeur, l'unique qui mérite de vivre selon lui dans ce monde : lui-même. Vouant un véritable culte à lui-même, l'alezan pourrait paraître des plus égocentriques et égoïstes qui puissent exister en ce monde. Et, pourquoi, il n'en était rien. Même s'il n'en avait rien à faire des autres qui vivaient près de lui, son expérience avait su lui inculquer une valeur qui n'était pas prêt d'oublier si tôt : soit proche de tes amis, mais encore plus de tes ennemis. Il savait que les siens étaient les meilleurs ennemis qu'ils pourraient avoir et dont il ne s'en douterait jamais. Mais il n'était plus dupe, plus depuis cet trahison.
Il s'arrêta enfin. Pivotant légèrement sa tête à droite puis à gauche, il hocha doucement la tête avant de plonger ses narines sous les dunes. Le rouquin plia ses genoux puis ses jarrets, s'allongeant ainsi. Avec la lune en seule lumière, il posa avec une certaine tendresse son encolure contre le sable. Les oreilles pointées vers l'avant, aucun son ne lui échappa et il ne voulait pas être dérangé d'aussi tôt. Grande chance pour lui, il n'y avait personne, même pas un volatile pour venir lui gâcher le plaisir. Il ferma ainsi les yeux et, au bout de quelques minutes, le sommeil s'empara de lui.
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Sujet: Re: U n l i c k e d / Libre Jeu 11 Sep - 22:53
feat. Collapsing
Unlicked
every dream has his end
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fous l’un de l’autre...
« Tu n'est qu'un voleur, un usurpateur. Tu vas payer. »
Cette phrase qui hantait son esprit depuis des décennies. Cette phrase toute droit sortie de la bouche de son père, Lucian. Marchant lentement en haut des dunes, la petite jument, perdue dans ses pensées, n'avait dans un premier temps pas remarqué la présence - certes lointaine - de l'étalon. Un odeur étrange, une fragrance mi-vampire, mi-mortelle. Pivotant les oreilles vers l'avant, Blue s'extirpa de ses sombres souvenir et s'y dirigea droit là où était l'inconnu, allongé dans le sable, telle une loque dans de l'eau. À première vue, il avait l'air totalement normal. Mais, Eve le savait, ici, rien était normal. Ainsi, la Blanche savait qu'elle était repérée et ce, depuis un bon moment déjà. Puisque visiblement ... cet inconnu était l'une de ces nouvelles créatures qui rôdaient ça et là sur les terres de ses ancêtres. S'approchant alors lentement, sans essayer de masquer sa présence, Blue s'arrêta à seulement un mètre de l'Alezan, ses grand yeux bleux le détaillant en entier. Bien bâti, le corps parfaitement dessiné, il ne semblait avoir eue une vie bien remplie. Et plus étrange encore ... il dormait.
« Bonsoir. » Fit-elle, à demi-mot. À peine assez fort pour qu'il l'entende, mais assez distinctement pour qu'il relève la tête.
Ce qu'il ne manquerait pas de faire dans les milli-secondes à venir. Réaction que la belle attendait avec une impatiente feinte. Car pour elle, le monde tournait au ralenti. Car après trois-cent longues années de vie, plus rien n'avait de sens pour elle. Alors, elle se consacrait entièrement à la dernière volonté de son père. Ou, du moins, ce qu'il aurait aimé qu'elle fasse. Retrouver tous les vampires et leur permettre de vivre leur vie, telle qu'ils voulaient la vivre.
Sujet: Re: U n l i c k e d / Libre Lun 15 Sep - 19:31
Tu n'as aucun charisme! Ne joues pas les lionnes avec moi, ça serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Pas encore totalement dans les bras de Morphée, le soulèvement du sable à chacun des pas de la femelle n'échappa pas à l'ouïe du roux. Il n'ouvrit cependant aucun œil pour ne pas trahir son sommeil. L'inconnue s'approcha encore vers lui, ce qui l'enivra d'un profond sentiment de bien-être. Un rictus apparut aux coins de ses lèvres. Que les chevaux sont naïfs... Un premier mot ne se fit pas longtemps attendre. « Bonsoir. » Ni une, ni deux, l'usurpateur se leva sans prendre le temps de s'étirer, pour une fois et posa un regard dédaigneux sur la grise, qu'il trouva presque banale.
« Ouais... Bonsoir. »
Prononça t-il, désintéressé. L'alezan s'en foutait d'elle à un point inimaginable et son arrogance pouvait le laisser apparaître. Ses narines avaient repérés depuis son arrivée son odeur peu commune, loin d'être celle d'une simple mortelle. Collapsing en conclut donc que c'était une vampire, même si, pour lui, elle n'en avait pas encore réellement l'apparence. Sa couleur presque blanche lui donnait des envies meurtrières. Il haïssait les couleurs trop claires, ce qui symbolisait souvent des êtres fragiles et 'gentils'. Le mâle balança ses naseaux vers elle, comme s'il la désignait vulgairement. À cet instant, il n'en avait encore rien à faire de ce qu'elle pourrait penser de lui et de son attitude hautaine.
« Vous êtes au courant que vous m'avez dérangé en plein rêve ? »
Ses oreilles rejoignirent sa nuque, manifestation de son mécontentement. Même si, en vérité, il n'avait pas eu le temps de rejoindre un sommeil profond, il aurait bien aimé profiter de quelques heures de repos pour se remettre de son trajet qui avait épuisé son côté mortel. Il fouetta l'air sec de sa queue rousse avant de commencer à tourner autour de la femelle. L'examinant de part en part, il s'arrêta à ses côtés au bout de seulement quelques secondes. Bof, elle n'avait vraiment rien d'intéressant.
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Sujet: Re: U n l i c k e d / Libre Lun 15 Sep - 19:57
Collapsing
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Sujet: Re: U n l i c k e d / Libre Lun 15 Sep - 20:17
N'essaies pas de m'atteindre, tu n'y arriverais pas.
L'étirement de ses lèvres n'échappa pas au roux. Il souleva un sourcil avant d'engouffrer son sabot un peu plus dans le sable. Pour une femelle, elle avait l'air d'avoir du cran. L'inconnue méritait peut-être qu'on s'intéresse à elle, ne serait-ce qu'un minimum. « J'avais plutôt l'impression que vous étiez en train mourir de fatigue. » Il pouffa, les yeux rivés dans ceux de la grise.
« Ah ? C'est étonnant que vous connaissiez ce mot. »
Lâcha t-il, sournoisement. Il commençait à apprécier la tournure des événements. Pour lui, il n'y avait pas de clans, tous étaient semblables, sauf lui, l'unique être qui permettrait aux siens d'atteindre des sommets inimaginables. Il laissa sa longue crinière auburn caresser son épaule sous la chaude brise nocturne. « Mais soyez rassuré : je ne vous tuerais pas ce soir. » L'étalon se mit soudainement à sourire, hypocrite.
« Oh, serait-ce des menaces que vous mettiez à plus tard ? »
Comme si une femelle de son envergure pouvait l'atteindre. Il roulait presque des mécaniques, ne bougeant plus de sa place depuis plusieurs minutes déjà. La lune avait atteint son point le plus haut dans le ciel, signe qu'elle avait déjà effectué la moitié de son travail. L'air devenait de plus en plus irrespirable tellement la tension était devenue palpables entre les deux colosses aux allures arabesques. L'alezan lançait de temps à autre des œillades à l'inconnue, se méfiant un peu d'elle.
Les vampires étaient tous dotés de pouvoirs, les uns plus complexes que les autres. Il ne pouvait ignorer que la grise en avait un, mais il espérait qu'elle n'allait pas l'utiliser contre lui et si.... facilement. Non pas qu'il ait peur de ce que ça pourrait être, mais il tenait à sa survie et ne voulait pas être détrôné après seulement quelques jours passés sur ce territoire. Au pire, il pourrait toujours se servir de ses facultés surprenantes d'allocutions, qui tournaient souvent en ronds au final.
« Et, si non, ne me deviez-vous pas des excuses ? »
Il fronça les sourcils, toujours aussi piquant. Le rouquin n'allait pas abandonner aussi facilement... surtout en si bon chemin.